La location courte durée séduit de plus en plus de propriétaires recherchant rentabilité et flexibilité d’utilisation. Elle consiste à louer un logement meublé pour une période variable, de quelques nuits à plusieurs mois. Elle s’adresse à une clientèle diverse : touristes, professionnels en déplacement, ou personnes en transition résidentielle. Cependant, elle comporte des contraintes logistiques et réglementaires spécifiques.
Dans cet article, découvrez tout ce qu’il faut savoir sur la location courte durée : ses avantages, ses inconvénients, les démarches administratives à respecter, ainsi que les règles fiscales à connaître.
Quels sont les avantages de la location courte durée ?
- Un meilleur rendement locatif : le principal bénéfice de louer sur une courte durée repose sur un meilleur rendement. En choisissant une location temporaire, vous fixez un prix plus élevé par nuit ou par semaine. Cette option maximise vos revenus et offre plus de flexibilité.
- Une utilisation ponctuelle du bien : Ce type de location est judicieux si vous souhaitez récupérer votre logement à certains moments de l’année. La location courte durée est idéale pour cela. Elle vous offre la liberté d’occuper le bien lorsque vous en avez besoin.
Quels sont les inconvénients de la location courte durée ?
Proposer un logement en location courte durée s’accompagne de coûts à prendre en compte.
- Coûts d’aménagement et d’entretien : vous devez meubler le logement conformément à la réglementation en vigueur. Ce qui implique d’investir dans des équipements complets. Par ailleurs, l’usure du bien est souvent plus rapide en raison du turnover des locataires.
- Gestion et logistique chronophages : la location courte durée nécessite du temps pour gérer les arrivées et départs, effectuer le ménage, laver le linge, et réaliser d’éventuelles réparations. Ces tâches peuvent aussi engendrer des coûts supplémentaires si elles sont externalisées. Il est nécessaire de maintenir l’état du bien proposé pour assurer son attractivité.
- Risque de vacance locative : la location courte durée présente un risque accru de vacance locative par rapport à la location longue durée. Son succès dépend de l’attrait touristique ou professionnel de la zone. En cas de faible demande, le logement peut rester vacant pendant certaines période
Les statuts pour la location courte durée
Il existe deux statuts pour exercer une activité de location courte durée, loueur en meublé professionnel ou loueur en meublé non professionnel.
Dans les deux cas, il y a des conditions communes :
- Que ce soit un appartement ou une maison, le propriétaire bailleur peut louer son bien meublé en longue durée, à titre de résidence principale pour un étudiant par exemple, mais aussi en courte durée (location saisonnière ou bail mobilité). Si le logement se situe dans un immeuble en copropriété, il faut s’assurer que le règlement de copropriété ne comporte pas d’interdiction de le louer en meublé.
- Le logement doit être meublé, plus précisément il doit permettre au locataire d’y dormir, manger et vivre de manière convenable.
- En tant que loueur vous devez déclarer votre activité en remplissant le formulaire p0i dans les 15 jours suivants le début de votre activité. En retour, vous obtiendrez de l’administration fiscale, votre numéro SIRET, correspondant à l’immatriculation de votre activité de loueur en meublé.
Les conditions spécifiques pour être un loueur en meublé non professionnel
Vous avez ce statut si les recettes annuelles de la location meublée sont inférieures ou égales à 23 000€. Vous êtes loueur en meublé non professionnel si cette activité n’est pas principale pour votre foyer fiscal. Ce statut, le plus répandu, permet d’exploiter votre bien immobilier sous un régime souple et favorable.
Les conditions spécifiques pour être un loueur en meublé professionnel
Vous aurez le statut de loueur en meublé professionnel, si vous remplissez les deux conditions suivantes :
- Les recettes annuelles retirées de l’activité de location meublée par l’ensemble des membres de votre foyer fiscal doivent être supérieures à 23 000€ (loyers charges comprises).
- Ces revenues doivent excéder les autres gains professionnels de votre foyer fiscal.
Si vous ne remplissez pas ces deux conditions la le statut de loueur en meublé professionnel vous sera refusé.
Les règles à respecter pour la location courte durée
Louer sa résidence principale
La résidence principale est considérée comme occupée au moins 8 mois par an. Il est donc interdit de louer votre domicile principal pendant plus de 4 mois par an, soit un total de 120 jours. C’est la seule situation où il n’est pas nécessaire de faire une déclaration auprès de la mairie, à l’exception de certaines communes. Par exemple, Paris, Bordeaux et Nice sont concernées, mais d’autres pourraient être incluses dans cette liste. Il est nécessaire de faire une déclaration de votre activité auprès de la municipalité, qui vous donnera un numéro d’enregistrement à afficher sur les annonces en ligne. Il est interdit de louer sans ce numéro dans les villes concernées.
Location de la résidence secondaire
Depuis la loi Alur, il est obligatoire de faire une déclaration à la mairie dans toutes les villes de France si vous souhaitez louer une résidence secondaire à court terme. Il vous suffit pour ce faire d’adresser à la municipalité le formulaire cerfa n°14004*3 complété. Si vous ne le faites pas, vous vous exposez à une amende de 450€. La réglementation est encore plus stricte dans les villes de plus de 200 000 habitants. Vous devrez demander une autorisation de changement d’usage avec compensation à la mairie ou à la préfecture pour louer votre résidence secondaire en courte durée. Le non-respect de cette loi peut coûter jusqu’à 50 000€.
La fiscalité spécifique à la location courte durée
Les revenus de location courte durée sont soumis au régime des Bénéfices industriels et commerciaux (BIC) . Mais, le choix entre le régime forfaitaire et le réel dépend du montant des loyers perçus. Si vos revenus locatifs sont inférieurs à 15 000 € par an, vous pouvez choisir entre le régime réel et le régime microfoncier.
Ce dernier vous permet de bénéficier d’un abattement forfaitaire de 30 % sur vos revenus locatifs. À partir de 15 000 € de revenus locatifs, vous êtes soumis au régime réel. Il vous permet de déduire de vos revenus fonciers les charges selon les dépenses réellement engagées durant l’année fiscale.